Les métiers de l’automobile s’invitent sur les salons

Formation professionnelle

Les métiers de l’automobile s’invitent sur les salons


Représentant de l’équipe de course AMZ avec leur voiture de course électrique « Pilatus » (à gauche) et leurs collègues bernois de Formula Student avec leur véhicule actuel « Bienna ».​

27 mars 2018 metiersauto.ch – Au Salon de l’auto, plus de 1200 apprentis se sont rendus sur le stand de l’UPSA. La visite technique d’Andreas Lerch, qui enseigne en école professionnelle, y est pour beaucoup. Mais les responsables de l’UPSA sont convaincus que la nouvelle image conférée à la formation professionnelle et les entretiens avec les modèles de Formula Student ont contribué à faire une publicité optimale aux métiers de l’automobile.
 
tki. En charge de la formation professionnelle chez l’UPSA, Olivier Maeder jette un œil satisfait au stand de la halle 2 du Salon de l’auto : les écrans des médias de l’UPSA diffusent les entretiens avec les apprentis qui ont visité le stand au cours des deux semaines du salon et y ont parlé de leur quotidien professionnel. Deux futurs mécatroniciens d’automobiles ont pris place dans la lounge. Ils s’accordent une petite pause en buvant une boisson énergétique metiersauto.ch. À la table haute, un groupe d’apprentis remplit un quiz concernant les opportunités de formations continues au sein de la branche automobile suisse. Les deux voitures de course électriques « Pilatus », de l’équipe AMZ et « Bienna », de l’équipe bernoise de Formula Student, précisent d’entrée : la formation professionnelle est une valeur cardinale et on prend soin de la relève.

« Dès les deux journées de la presse qui ont eu lieu avant le lancement officiel du salon, les deux voitures de course électriques des étudiants de bachelor de l’EPFZ et de la Haute école spécialisée bernoise étaient au centre de l’attention du grand public, mettant notre association sous les feux de la rampe », résume O. Maeder. Il considère l’équipe bernoise de Formula Student comme le symbole de la pérennité des métiers de l’automobile. « Sa réussite et l’intérêt montré par des employeurs de renom aux étudiants prouvent que les diplômés d’un cursus automobile-mécatronique ont une chance d’étudier le métier d’ingénieur automobile. Toutes les portes leur sont ouvertes. »


En visite sur le stand de l’UPSA : les apprentis de l’école professionnelle BBS de Berthoud​.

Genève accueille près de 1200 apprentis
À l’ouverture du salon au grand public, les premiers apprentis des écoles professionnelles de Lenzbourg, Berthoud, Thoune, Porrentruy et Genève ont pénétré dans les halles de Palexpo. Plus que l’an passé. Près de 50 enseignants spécialisés de la plupart des écoles professionnelles romandes et alémaniques et environ 1200 apprentis de la branche automobile se sont laissé guider au sein de la visite technique, pour laquelle A. Lerch est responsable depuis plus que 20 ans. « Un tour de force », comme O. Maeder le souligne avec reconnaissance. « Andreas Lerch arrive pour la première journée réservée à la presse, il s’informe, compile le catalogue de questions pour les classes et, à 2 heures du matin, après une journée de plus de 20 heures, l’envoie pour traduction à Éric Schaer, maître d’école professionnelle à Bienne. Le mercredi matin, les questionnaires sont envoyés par e-mail aux enseignants qui se sont inscrits. »

Il faut dire que le questionnaire ne manquait pas d’attrait. « Les apprentis de première année doivent faire des recherches. Pour ceux de dernière année, il s’agit d’une bonne répétition pour le processus de qualification », explique A. Lerch. Après avoir présenté sa vision, une chose est certaine pour A. Lerch : le 88e Salon de l’auto a à peine fait preuve d’innovation pour les apprentis. « Étant donné que je m’occupe avant tout du matériel du véhicule, c’est-à-dire du moteur, de la boîte de vitesses et du montage, je n’ai trouvé cette année aucune innovation technique, si ce n’est le nouveau moteur ­Skyactiv-X de Mazda. » A. Lerch lance un appel général pour l’intégration de la relève. Les fabricants et les marques doivent montrer avec leurs concepts de stand l’exemple en matière de fascination automobile et technique, d’où son plaidoyer : il faut présenter aux apprentis une coupe transversale de moteur, des tableaux d’informations relatifs aux particularités techniques ou des éclaircissements des nouveautés produits, comme l’injection d’eau BMW lancée il y a deux ans.

Un important signal
Il est donc d’autant plus important aux yeux d’O. Maeder que l’UPSA ait placé sa présence sur le salon sous le signe de la promotion de la relève. « Il est crucial d’avoir pu faire une bonne publicité aux métiers de l’automobile grâce à notre nouvelle image professionnelle sûrement saisissante. Il reste à espérer que nous ayons également pu atteindre et sensibiliser les parents et leurs enfants à l’aide des nombreux entretiens avec les apprentis actuels au sujet des opportunités de formation continue. »

Un souhait demeure du point de vue de l’école professionnelle : « Ce serait formidable si quelques Romands supplémentaires faisaient le déplacement jusqu’au salon. Géographiquement, ce serait plus simple pour eux que pour les classes de Wetzikon qui ont fait le trajet cette année », enjoint A. Lerch.

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